27 février 2007

Pu Er vrac 1992

Vrac 1992 : le retour

On le croyait disparu, il est de nouveau disponible ! Il suffit de l'acheter à la "Maison du Whisky". 29€ les 100g et une belle contre-étiquette avec une date limite de consommation ! Collector !

25 février 2007

Pu Er vrac 1955

1955...
Un monde sépare les Pu Er récemment dégustés de ce vrac de plus d'un demi siècle.





Je prépare l'infusion de façon très classique et sans me poser de questions sur le dosage, la température ou la durée des infusions. Pour faire court : 5g en Yixing de 14cl, un rinçage, et c'est parti pour un voyage dans le temps ! Bien enfoncé dans le canapé de ma location de Chamonix, la vue sur l'aiguille du Midi et le soleil baignant de lumière le studio participent de la magie.
Car c'est bien de magie dont il faut parler quant le nez plongé dans la théière des notes de noix sèche, de cave, de grotte, de champignon surgissent. Non pas que ce soit inattendu ou surprenant pour un Pu Er, ces parfums n'en sont pas moins troublants par la façon dont ils se présentent. J'hésite à me dire "curieux ?" ou "incroyable !", ce sont en fait des fragrances qui me sont familières sur des Pu Er vieux mais celles-ci sont plus marquées et plus fondues qu'à l'accoutumée. La couleur de l'infusion est celle d'un vin du même âge : tuilée, pelure d'oignon, comme l'était celle de ce Volnay 52 bu récemment... En bouche, la liqueur est fine, douce et la noix encore bien présente. Je n'hésite pas à pousser les infusions mais je me dis qu'une eau moins douce que celle de la Brita lui aurait été bénéfique. Histoire de donner du relief, à l'image de ce que je vois dehors.


La tête dans les nuages je reviens à ma théière et soulève le couvercle encore fumant : nom de Dieu regarde moi la taille de cette feuille ! Je n'en reviens pas ! quel engin !

Au milieu d'un amas de feuilles à l'aspect carbonisées, cette feuille se pâme. Seule, solaire, grandiose ! Je pousse l'investigation plus loin et parmi les morceaux de noirâtres choses qui entourent la solitaire, une autre singularité : une feuilles n'est pas mouillée ! La rareté, la diablerie ! Jamais vu ça... C'est quoi ce thé ?? Entre la feuille style tranche de Madrange et les bandelettes de ramsès II, voilà maintenant le thé déperlant traité 3M... On
rêve.
L'après midi s'achève doucement, j'allume un cigare et retourne jeter un oeil sur le dôme du goûter, l'arrête des bosses et enfin le Mont-Blanc, étrangement petit vu d'ici. C'était bien.

Pu Er 6 nouveaux Tuo Cha

J'ai acheté et goûté tous les Tuo Cha du post précédent.

Je ne peux vous donner qu'une recommandation : achetez-vous le kit complet !

Pour 201€ vous aurez 500g de Pu er, 6 références dans 4 millésimes de 5 origines différentes !
Le bilan est positif, et si deux Tuo Cha ne m'ont pas particulièrement marqués, il y en deux autres que je compte stocker... Je suis curieux de voir leur évolution dans les années à venir car ils sont déjà remarquables.

24 février 2007

Pu Er 6 nouveaux Tuo Cha

Tuo Cha 2002 n°16


Tuo Cha 2003 n°17


Tuo Cha 2004 n°18


Tuo Cha 2004 n°19 et 2005 n°20


Tuo Cha 2005 n°21

17 février 2007

Du nouveau à la Maison des 3 thés



Du nouveau à la Maison des 3 thés !

Les parisiens s’en seront aperçus, la carte des thés proposés à la vente a changée depuis peu…
Pour ceux qui n’auraient pas la chance de pouvoir se déplacer je me propose de vous décrire dans les grandes lignes les nouveautés.
Outre les tarifs en hausses, de nombreuses galettes des années 80 ont tout simplement disparues laissant place à pas moins d’une quinzaine de nouvelles (très jeunes) références.
A noter toutefois l’apparition d’une 1990 n°35 (faisant écho à la 1990 n°21). Après le n°35 les galettes prennent 12 ans ! On saute une génération…
Ainsi les 36-37 et 38 (dans les 70 euros) pour lesquelles je n’ai pas d’informations précises ouvrent le bal. Les tarifs sont encore abordables si l’on considère le soin théorique apportée à leurs réalisation. Après le ton monte, la qualité et les prix aussi puisque chaque galette est fabriquée selon les règles de l’art et d’après des méthodes qui ne se pratiquent plus depuis 50 ans, les feuilles sélectionnées avec soins dans la région des 6 montagnes (Yiwu) proviennent de théiers sauvages. Leur origine n’est pas clairement inscrite (quoique. Je ne lis pas le chinois, c’est peut être noté sur l’emballage…) mais Maître Tseng s’est fait une joie de m’apporter des précisions. Certaines galettes ont leur pendant en Tuo Cha, mais aussi en vrac. Je me suis contenté de prendre des notes sur les Tuo Cha, pour des infos sur les vrac je vous laisse décrocher votre téléphone…
On attaque avec la 2002 n°39 qui provient de la région de Youle et dont le pendant en Tuo Cha est le 2002 n°16 (100g)
En 2003 et 2005 il y a deux galettes provenant de Yiwu (la montagne même) : la n°42 et la n°47. Les Tuo Cha qui les accompagnent sont les n°17 et 21. 100g chacun.
La galette 2004 n°43 et le Tuo Cha n°18 (100g) sont constitués de feuilles de la montagne Jiang Cheng.
Toujours en 2004, la n°44 et le Tuo Cha n°19 (50g) sont natifs de Nan Nuo.
En 2005, la n°46 et le Tuo Cha n°20 (50g) trouvent leurs origines sur Jing Gu.

En plus de ces 12 références, 3 galettes n’ont pas d’équivalent en Tuo Cha :
La 2003 n°40 provient de Nan Nuo (mais d’un endroit différent de la galette n°44)
La 2003 n°41 nous vient de Meng Song (pas sûr d’avoir bien entendu) qui serait au sud de Yiwu.
Enfin clou du spectacle et fierté de Me Tseng : la galette 2005 n°45. Les feuilles sont gigantesques, à vu de nez (et d’après ce que j’avais dans ma théière suite à la dégustation du vrac) 6/7cm. Toute la galette en est composée, ce qui est pour le moins inhabituel puisque ces feuilles ne sont habituellement utilisées que comme cache-misère sur le pourtour de certaines galettes censées être prestigieuses. Ces feuilles proviennent de théiers sauvages de 1000 ans de la montagne Yiwu (un endroit différent des n°42 et 47) . Du grand art à n’en pas douter mais voici la question qui se pose car il faut tout de même être lucide : Est-ce que l’on pourra déguster ce Pu Er à maturité de notre vivant ?
Oui le travail est magnifique, les feuilles hors du commun, la somme d’effort dépensée par Me Tseng pour sortir ce grand cru est à applaudir MAIS le prix est stratosphérique pour une galette si jeune… C’est mon avis et Dieu sait que je ne suis pas chatouilleux du portefeuille.

Pour ma part j’ai tout de même joué le jeu sur deux pièces : la galette 2003 n°42 (cf photo) et le Tuo Cha n°16.
A vous !