25 juillet 2006

Pu Er brique 1983 n°10

Lionel m'a envoyé ses notes de dégustation sur la brique 1983 n°10. Je les partage avec vous :

Salut Christophe,

Je t'envoie quelques notes prises en vrac hier ...

Brique 1983 (n°10, M3T) - 3.5 g en Yixing de 9.5 cl.

Infusion : tiramisu, puis caliçon d'Aix. Ca commence par de la force, café ? chocolat, caramel. Puis arrive la douceur, la fraîcheur, pâte d'amande...

Liqueur 1 : complexe, assez longue, même enchaînement de saveurs que les parfums sur l'infusion : force puis douceur. Une liqueur pleine, une symphonie de saveurs et d'arômes. Un feu d'artifice, une explosion diront d'autres.

Liqueur 2 : croûte de pain de campagne breton bien cuit (qui rappelle la galette 1997 n°15), mais ici tout est plus fondu, plus harmonieux.

La palette aromatique se rétrécit au fil des infusions pour se recentrer sur les notes qui ont fait la force et le caractère des premières liqueurs...

Très belle longévité (on peut facilement dépasser les 10 infusions, sans predre en qualité). Liqueur très agréable à garder en bouche de longues minutes, elle est multifacette, elle évolue selon qu'on la déplace sur le bout de la langue ou en fond de bouche...

Amicale brique 83, doux compagnon, présence rassurante...

16 juillet 2006

Deux grands crus

Yu Lan Xiang (M3T). 5g en Yixing 13cl.
Je ne suis pas trop amateur des Dan Cong, ces thés issus de récoltes individuelles, de la province du Guangdong en Chine. Leurs parfums sont généralement très marqués et complexes au nez mais en bouche, du moins pour ceux que j’ai connus jusqu’à présent (Ling Tou Mi lan Xiang, Mi Lan Xiang, Zhi Lan Xiang, Huang Zhi Xiang etc.) c’est plutôt timide et sans intérêt à mon palais.
Celui-ci ne joue pas dans la même catégorie. Le très compétent Gilles de la Maison des Trois Thés m’a chaudement recommandé ce Yu Lan Xiang et je dois dire que j’ai eu une fois de plus raison de lui faire confiance ! En un mot : magnifique. Le nez est sur des notes florales légères (des fleurs jaunes sans doute) mais surtout sur des parfums de galettes bretonnes (là ça me parle !), des touches beurrées, pâtissières. Un vrai bonheur pour le gourmand que je suis !
En bouche aucune déception, c’est un thé complet, que l’on sent gorgé d’huiles essentielles : c’est plein, souple, racé, équilibré… Tout est là pour affirmer que c’est un grand thé et notamment cette propension à marquer la gorge pour de longues minutes que je recherche particulièrement. Ce Yu Lan Xiang est un thé d’épicurien, d’une richesse rare. Par analogie avec le vin, ce serait sans doute un vin botrytisé, comme un Sélection de Grains Nobles alsacien. Le prix s’en ressent à l’achat mais à ce niveau de qualité, on ne peut pas dire que ce thé soit cher, il est simplement coûteux.

Da Hong Pao 2 (M3T). 6g en Yixing.
Un « Rochers ». Le nez est classique de ce type de thés : des fruits secs, tatati tatata, vous connaissez le refrain. En bouche c’est autre chose : la liqueur est d’une grande douceur et d’une finesse de texture que je n’ai jamais rencontré sur un Rochers. L’infusion peut être poussée de longues secondes, et dépasser la minute sans que la moindre note d’astringence ne vienne gâcher la fête. Ce thé n’est pas spectaculaire mais le fondu des parfums (des notes vanillées, de crème de marrons) est impressionnant, tout comme sa faculté à survivre à la multiplicité des infusions. Jusque là les Da Hong Pao ne m’avaient pas marqué particulièrement, celui-ci déroge à la règle !

02 juillet 2006

Thé vert Liu An Gua Pian 2



Liu An Gua Pian 2 . 2g en Zhong de 10cl.
Toujours un thé vert ! Celui ci est un peu différent des deux précédents : la liqueur est d’une belle couleur jaune tirant sur le vert comme peuvent l’être certaines huiles d’olives vertes. Le parfum est discret et ne m’évoque, je dois dire pas grand-chose… C’est végétal, une note de melon d’eau peut-être, bref rien d’extraordinaire de ce côté-là. La bouche est pleine, ronde mais tout de même racé .Ce n’est clairement pas un thé démonstratif comme peut l’être le Xian Xia Lan Cui au nez, non, mais en revanche et là où je trouve que ce thé excelle c’est dans sa longueur en bouche, ou plus précisément en gorge.
A l’instar de certains Wulong la gorge est très marquée et ça dure de looooongues minutes après la dégustation.
Cette sensation se retrouve rarement et ce thé est hors du commun à cet égard. Peut-être pas le thé vert par lequel il faut commencer mais un bel exercice de style !