25 avril 2006
24 avril 2006
Pu Er Galette 1982 n°29
Galette 1982 n°29
5g dans une théière de 15cl.
5h47 Paris se lève.
La première chose qui me surprend dans cette galette c’est le nez des feuilles dans la théière tout juste ébouillantée : c’est très sec avec des notes de papier, du genre d’un vieux bouquin qui n’a pas été ouvert depuis 50 ans. A chaud le parfum est celui du poivre gris avec quelques notes de Ginseng. Le palais se réveil.
L’infusion est corsée mais fluide, sans accroche, le boisé est puissant. Je crois que j’ai un peu trop dosé pour mon palais encore endormi.
Les notes qui se dégagent des infusions suivantes me rappellent la Brique 1967 n°2 que j’appréciais beaucoup et qui n’est, hélas, plus disponible.
La troisième est (comme bien souvent) parfaite : un point d’équilibre entre la mâche et la transparence, la longueur en bouche, la complexité des parfums. Un soupçon d’amertume vient ponctuer mes gorgées comme le ferai un grain de sel à la fin d’une tarte au chocolat… Superbe. 6h32, la bouche est nette, pure, mais l’infusion rémanente, seule l’arrière de la langue garde le souvenir de l’infusion.
Voilà une dégustation qui me prouve une fois de plus qu’un vieux Pu-Erh cuit conservé dans les règles de l’art a autant d’atouts pour moi qu’une vénérable galette crue.
P.S. Pour plus de détails sur cette galette, merci de jeter un oeil à "Qui sera me dire ce qu'il y a écrit sur ce Nei Fei de ma galette 1982 ?"
23 avril 2006
Yixing Wuyi
Pu Er Galette 2005 Yan-Ching Hao “Yi Wu Cha Wang"
Galette Yan-Ching Hao “Yi Wu Cha Wang 2005” 3.5g en théière “Peau de poire” de 18cl.
Hou De Asian Art, le site de vente en ligne auprès duquel j’avais passé commande de plusieurs galettes m’a envoyé un bel échantillon de ce thé qu’ils commercialisent.
Les feuilles à sec sont vraiment très belles et l’on sent que le travail est bien plus soigné que d’ordinaire.
La couleur de l’infusion est jaune paille et le nez des feuilles chauffées est très fruité, je retrouve le nez d’un cacao grand cru, et un peu de ce parfum si particulier de la banane séchée.
C’est superbe mais clairement atypique, on croirait sentir un Wulong !
En bouche l’infusion est extrêmement douce avec une légère acidité fruitée de bon aloi. A ce stade d’évolution on ne peut pas dire que l’on puisse parler de Pu-Erh, c’est indéniablement très bien réalisé, mais je suis très curieux de savoir comment peuvent gagner en complexité des galettes si bien éduquées...
Vous trouverez une description complète de cette galette sur :
http://www.houdeasianart.com/index.php?main_page=product_info&products_id=407
20 avril 2006
Pu Er Galette Chang Tai 2003 et Haiwan 2002
Du nouveau dans la nurserie !
Je viens de recevoir deux nouvelles galettes achetées sur Hou De Asian :
Une XiShuangBanna Cha-Tai Tea Factory 2003 Yi-Chan-Hao Yi-Ban Wild Arbor (en photo) et une Haiwan 2002 Yunnan Ancient Arbor Green Cake, An Ning Region .
Des tests viendront, bien entendu, mais j'ai pas mal de choses sous le coude en ce moment...
Pu Er vrac 1983
Vrac 1983 n°16 : A consommer sans modération.
4g dans une théière de 15cl.
La première chose qui me frappe dans ce vrac ce sont ses feuilles : elles sont vraiment d’une taille peu habituelle ! A sec le nez est typique, je dirai même emblématique de ce qu’on s’imagine être un Pu-Erh (pour moi en tous cas) : ça sent la cave, bien sèche !
Une fois la théière ébouillantée, des feuilles chaudes émane un parfum enivrant : c’est sec, puissant, presque mentholé, avec en refroidissant des notes… d’épinard.
L’infusion présente une couleur classique, cuivrée, aux teintes chaudes. Je passe sur la première infusion qui est généralement timide, les suivantes sont rondes, chaudes, charnues, et laissent la bouche emprunte d’une fine couche qui me rappelle la finale d’une truffe recouverte de cacao amer, un côté poudré…
Bref, vous l’avez sans doute deviné, c’est un coup de cœur pour moi. Ce vrac n’a certes pas l’élégance d’un 1968 mais c’est Pu-Erh d’épicurien, un voluptueux : Andréa Ferréol dans « les galettes de Pont-Aven » ! :-)
18 avril 2006
Pu Er vrac 1992
Vrac 1992 n°15…. De la Maison des Trois Thés bien entendu…
Je ne vais pas trop m’étendre sur ce Pu Er cuit à petites feuilles, néanmoins :
A sec, dans la théière chaude des parfums évoquant l’humus (un parfum douceâtre ?), l’écorce, et l’étable. L’infusion est transparente et tire sur le rosâtre. La 1ère infusion est douce mais sans grand intérêt, le nez présente toujours des notes un peu « fermières », tout ça manque un peu de mâche et je pousse la deuxième infusion. C’est mieux. Sans avoir une « bouche » énorme, il y a de la matière et un côté sombre, doux et charnu mais sans grande complexité. La gorge est assez marquée, les infusion sont homogènes et laissent de temps à autres quelques sympathiques notes salées sur le bas des joues. Bref un Pu Er très convenable dans son registre initiatique ou pour faire un « grand ordinaire ».
16 avril 2006
Yixing Zhuni coquille d'oeuf
Et oui ma poule il y a des pattes d'oies au cul de la théière...
Sans doute celles d'un potier anonyme qui a paraphé avec la signature d'un potier célèbre. Pratique assez courante, mais peu me chaut, je ne m'attache pas à ce genres de choses : je suis un buveur et pas un collectionneur (quoique...) et la qualité de la terre m'importe d'avantage !
Yixing Zhuni coquille d'oeuf
Yixing Zhuni coquille d'oeuf
Joyeuses Pâques !
Et oui quoi de mieux qu’une vénérable Yixing « coquille d’œuf » pour ce lundi de Pâques ?
La finesse des parois est exceptionnelle, tout comme l’est (j’adore ça) la hauteur peu commune des parois internes du couvercle. Autant vous dire que « ça sonne haut » ! Et même si le tintement métallique que produit le couvercle sur le corps de la théière n’est pas spécialement un gage de qualité (plutôt un signe d’une haute température de cuisson, et de toute façon, cela dépend de la terre utilisé…) j’éprouve toujours une petite satisfaction à jouer avec…(le couvercle j’entends…).
Il va de soit qu’une terre d’une telle qualité appelle des thés peu fermentés, des Dan Cong par exemple, afin d’extraire toutes les fragrances que recèlent ces Wulong.
La finesse du grain et les traînées particulières me laissent à penser qu’il s’agit d’une véritable « Zhu Ni », et j’emploie ce terme avec prudence car il est clairement galvaudé. Aucune autre de mes théières ne présentent ce type de marques et son aspect colle parfaitement à la description que fait Billy Mood de la vraie terre « Zhu Ni », mais je peux me tromper…
Differentiating Zhu Ni From Red Clay
For the untrained eyes, it is extremely difficult or even impossible to tell apart a zhu ni teapot from a red clay teapot. Zhu ni clay has properties or characteristics that are distinctively different from red clay and can only be apparent after the pot has been used for some time. No one is going to let you use a zhu ni teapot for 6 months to confirm that it is indeed of zhu ni clay before paying up.Therefore I have listed below some pointers which you would give you some idea what to look for:
• zhu ni clay is extremely pure and does not contain any impurities because the water method was used to segmentate the layer of finest quality zhu ni from the raw red clay. You will notice that the zhu ni clay is homogenous with little or no foreign particles. It also exhibit have that "wet look" and silky feel. Zhu ni teapots may share the same characteristics despite being few centuries apart in age, but its surface properties maybe different. Pre-1850s zhu ni clay teapots usually have large particles size but those between 1850s to 1940s are extremely fine and under hotwater, the reflections of the surface of the pot is exactly like that of butter.
• Due to the tools used, zhu ni pots tend to have "crawl marks" on its surface. It can be seen when light is reflected off the surface at an angle, but you cannot feel it with your finger. Although such marks are also present in zisha teapots, it is more commonly seen in zhu ni teapots before 1960s.
• All zhu ni teapots are small in size because zhu ni itself does not have strong bonding strength as zisha. If you come across zhu ni teapots that are large in size, then you can be sure that some zisha clay has been added to "borrow" its strength.
The above points only served as a guide and if you think that just based on the above, it would be easy to recognise a zhu ni teapot then you couldn't be further from the truth. It take me 3 solid days to discover what constitue "crawl marks" on my zhu ni pots. To make matter worse, not all zhu ni teapots exhibit these telltale signs.
To a tea connoisseur, zhu ni teapots are a definite bonus because the extremely fine and pure clay has resulted in lower air cavities compared to zisha. This means that zhu ni has less ability to maintain the heat which in turns allow the fragrance of the tea to be more easily released. The result? A more fragrant tea!
Je vous conseille d’ailleurs la lecture du site de Billy Mood qui regorge d’informations intéressantes que je reprendrai lorsque l’occasion se présentera.
http://terebess.hu/english/yixing1.html
Pu Er Tuo Cha 1986
Une belle couleur cuivrée, brillante, un nez frais et « sombre » en même temps, pas de note fumée : ça s’annonce bien !
La bouche souple, le goût subtil et doux : c’est un timide ! A l’opposé de certains Pu Erh qui s’imposent par leurs forces terreuses, ce Tuo Cha est clairement un introverti qui demande à ce qu’on le découvre. A cet égard je ne l’avais pas compris la première fois que je l’ai bu il a 3 ans, tout comme je n’avais pas apprécié la galette 1985 n°11 qui présentent un peu le même trait de caractère : peu massif en bouche mais avec une complexité et une minéralité affirmée qui fait saliver.
On croit sucer un galet.
Du Mozart...
La bouche souple, le goût subtil et doux : c’est un timide ! A l’opposé de certains Pu Erh qui s’imposent par leurs forces terreuses, ce Tuo Cha est clairement un introverti qui demande à ce qu’on le découvre. A cet égard je ne l’avais pas compris la première fois que je l’ai bu il a 3 ans, tout comme je n’avais pas apprécié la galette 1985 n°11 qui présentent un peu le même trait de caractère : peu massif en bouche mais avec une complexité et une minéralité affirmée qui fait saliver.
On croit sucer un galet.
Du Mozart...
Pu Er Tuo Cha 1986
Pu Er Tuo Cha 1986
Un Tuo Cha à la dégustation aujourd'hui : Il s'agit d'un Pu Erh de 1986, le n°8 à la M3T (Maison des Thés). Le producteur est le même que celui de la galette 1987 n°10, sur laquelle je reviendrai. Les feuilles proviennent de la montagne Yi Wu, généralement un gage de qualité :
Famous Tea Mountains in Yunnan
How many tea mountains are there in Yunnan? A lot! Many Pu-erh drinkers have heard of “Six Tea Mountains”. Then there are famous tea mountains like Nan Nuo, Jing Mai. How do these tea mountains relate to “Six Tea Mountains”?
Historically, there are six tea mountains: You Le, Ge Deng, Yi Bang, Mang Zhi, Man Zhuan, and Man Sa. You Le is located in now Jin Hong City. Gen Deng, Yi Bang, Mang Zhi, and Man Zhuan are located in now Xiang Ming County. Man Sa is located in now Yi Wu County. The historical “Six Tea Mountains” are all located at north of Lan Cang River.
There are also six tea mountains south of Lan Cang River. Nan Nuo and Jing Mai are one of them. The other four mountains are: Meng Hai, Ba Da, Nan Qiao, and Meng Song. Nan Nuo, Meng Hai, Ba Da and Nan Qiao are all located in Meng Hai Town. Jing Mai is located in Hui Min County.
One tea mountain that is not on either of the “Six Tea Mountains” list is Yi Wu. Yi Wu is located beside Man Sa. Yi Wu quickly became an up-star when the historical “Six Tea Mountains” were on the wane. Pu-erh made of leaves from Yi Wu tea tree leaves is famous for its high quality after long aging.
15 avril 2006
Cette taïwanaise est celle (la seule !) que j'utilise, rarement, pour les Dan Cong. Je ne suis pas trop fan de ces Wulong peu fermentés, mais je dois dire qu'un Mi Lan Xiang de temps à autre, ça désaltère... Cette théière, contrairement à celles en Yixing présente l'avantage d'être assez transparente sur l'infusion et met en exergue certains parfums que l'on trouve dans les Dan Cong et qui seraient sans doute occultés par une terre plus poreuse comme celle des Yixing (sauf à utiliser une Yixing très fine, type "coquille d'oeuf", malheureusement assez rare et chère, dumoins lorsque l'on s'attaque à celles en terres épuisées).
Il n'y a pas que les théières en Yixing qui permettent de tirer parti des meilleurs thés : Celle-ci est taïwanaise et appartient à mon cher ami Raphaël avec qui je partage une passion pour le thé, mais également la photographie et le vin. La photo a été prise lors d'une dégustation à la Maison des Trois Thés.
14 avril 2006
Pu Er Galette 1998 n°31
Et cette dégustation ?
Tout d'accord la couleur de la liqueur et peu brillante, ambrée, le nez est discret. En bouche, une légère verdeur, à peine perceptible et étonnante compte-tenu du jeune âge de cette galette. L'infusion est très ronde, douce et fluide, il n'y pas de traces de tanins ou d'astringence, ça coule tout seul ! le palais est bien tapissé néanmoins. Elle me rappelle à certains égards (sans doute sa propension à fondre en bouche, disparaître mais sans occulter le fait que l'on soit en présence de Pu-Erh) une certaine galette "Xiao Lu Yin" de 1972, dont j'avais acheté 10g et qui représente le summum de ce que j'ai bu en Pu-Erh : du velours...
Le bilan est donc très positif : c'est une galette qui ne ressemble à rien de ce que j'ai en stock (un vingtaine de références), elle n'a pas les attributs classiques des galettes vertes, crues, de son âge. Un régal mais dont je me demande si sa capacité à vieillir sera bien importante...
Tout d'accord la couleur de la liqueur et peu brillante, ambrée, le nez est discret. En bouche, une légère verdeur, à peine perceptible et étonnante compte-tenu du jeune âge de cette galette. L'infusion est très ronde, douce et fluide, il n'y pas de traces de tanins ou d'astringence, ça coule tout seul ! le palais est bien tapissé néanmoins. Elle me rappelle à certains égards (sans doute sa propension à fondre en bouche, disparaître mais sans occulter le fait que l'on soit en présence de Pu-Erh) une certaine galette "Xiao Lu Yin" de 1972, dont j'avais acheté 10g et qui représente le summum de ce que j'ai bu en Pu-Erh : du velours...
Le bilan est donc très positif : c'est une galette qui ne ressemble à rien de ce que j'ai en stock (un vingtaine de références), elle n'a pas les attributs classiques des galettes vertes, crues, de son âge. Un régal mais dont je me demande si sa capacité à vieillir sera bien importante...
Pu Er Galette 1998 n°31
Comme vous pouvez le constater les feuilles se sont très bien détachées, il y a peu de brisures. En revanche, et c'est presque une constante, il y a quelques éléments exogènes : j'ai trouvé dans ces 5 grammes : un peu de poussière, un poil et une graine (?) que l'on peut clairement voir sur cette photo.
Pu Er Galette 1998 n°31
Une vue d'ensemble. Cette galette n'est pas très fortemment compressée, ce qui permet d'une part un vieillissement "assez" rapide (il faut être circonspect en ce qui concerne le vieillissement du Pu-Erh...) et d'autre part une plus grande facilité à détacher les feuilles. A titre de comparaison, vous verrez dans les semaines à venir une galette dite "Iron cake", découpée à l'emporte-pièces et qui après 25 ans est encore bien verte...
Pu Er Galette 1998 n°31
Pu Er Galette 1998 n°31
Cette première galette est en faite une de mes dernières acquisitions. Elle date de 1998 et porte la réference "31" à la Maison de trois thés. Stéphane Erler, blogger de "Teamasters", a eu la gentillesse de me traduire les idéogrammes qui figurent sur l'emballage, je lui laisse la parole :
"La première galette se nomme :"Qian Jia Zai Yeh Sheng Yuan Cha". Qian Jia Zai est un endroit dans le Yunnan, célèbre pour son puerh. Yeh Sheng Yuan Cha veut dire thé sauvage. Il s'agit, en théorie, d'une galette crue."
Il s'agit effectivement d'une galette crue de la manufacture Chang-Tai et je reviendrai plus tard sur le commentaire de dégustation de cette petit merveille...
"La première galette se nomme :"Qian Jia Zai Yeh Sheng Yuan Cha". Qian Jia Zai est un endroit dans le Yunnan, célèbre pour son puerh. Yeh Sheng Yuan Cha veut dire thé sauvage. Il s'agit, en théorie, d'une galette crue."
Il s'agit effectivement d'une galette crue de la manufacture Chang-Tai et je reviendrai plus tard sur le commentaire de dégustation de cette petit merveille...
Yixing Peau de poire
Ma première théière en "terre épuisée" est cette magnifique "peau de poire" de 1952 sur laquelle figure un poème et un motif stylisée d'orchidée. Elle faisait partie d'une série de 4 théières qui présentaient toutes des motifs différents (lotus, bambou, etc.). Je l'ai acheté en 2003 à la Maison des trois thés, à Paris. Je m'en sers pour le Pu-Erh et elle remplie son office avec brio en arrondissant les angles de certaines galettes un peu rustiques et en donnant du corps aux galettes plus anciennes... je vous laisse juger...
Inscription à :
Articles (Atom)