23 avril 2006
Pu Er Galette 2005 Yan-Ching Hao “Yi Wu Cha Wang"
Galette Yan-Ching Hao “Yi Wu Cha Wang 2005” 3.5g en théière “Peau de poire” de 18cl.
Hou De Asian Art, le site de vente en ligne auprès duquel j’avais passé commande de plusieurs galettes m’a envoyé un bel échantillon de ce thé qu’ils commercialisent.
Les feuilles à sec sont vraiment très belles et l’on sent que le travail est bien plus soigné que d’ordinaire.
La couleur de l’infusion est jaune paille et le nez des feuilles chauffées est très fruité, je retrouve le nez d’un cacao grand cru, et un peu de ce parfum si particulier de la banane séchée.
C’est superbe mais clairement atypique, on croirait sentir un Wulong !
En bouche l’infusion est extrêmement douce avec une légère acidité fruitée de bon aloi. A ce stade d’évolution on ne peut pas dire que l’on puisse parler de Pu-Erh, c’est indéniablement très bien réalisé, mais je suis très curieux de savoir comment peuvent gagner en complexité des galettes si bien éduquées...
Vous trouverez une description complète de cette galette sur :
http://www.houdeasianart.com/index.php?main_page=product_info&products_id=407
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13 commentaires:
Des feuilles si vertes (et ton compte rendu de dégustation) peuvent être des indications que ce puerh n'a pas été séché au soleil (ni en wok), mais au four. C'est justement la technique des oolongs Taiwanais (de nombreux Taiwanais ont investi dans le puerh au Yunnan) et tu as fait un bon parallèle.
Ce type de séchage a pour effet d'adoucir le goût des jeunes puerh et de les rendre buvable rapidement. Mais le revers est qu'ils ne vont pas s'améliorer avec l'âge et que cela reste un thé très vert pas forcément très digeste pour l'estomac. Je conseille de le boire rapidement, mais sans forcer sur la dose.
A ce stade, je m demande si l'on peut encore parler de Pu Erh... Je me méfie d'un thé "ancien" qui socialise dès sa première année !
C'est un peu le prix de la VPC du Pu Erh. Pas d'avis d'expert pour faire son choix. Est-on vraiment loin des tarifs de la M3T ?
Vous avez sans doute tous les deux raison, comme je le pense moi-même, ça ne doit pas vieillir, mais plutôt s'éteindre...
Neanmoins, Stéphane, la méthode est clairement traditionnelle (Wok et séchage au soleil) mais avec certains aménagement sur les températures et la durée.
L'article en question :
http://houdeasianart.com/teablog/index.php?m=03&y=06&entry=entry060330-231128
Pourtant sur le site ils vendent un 2004 et il y a une photo ou l'on peut comparer les infusions de chaque année et voir disctinctement l'évolution...
Je vais revérifier chez Teaparker dimanche prochain, mais il me semble que la vraie méthode traditionnelle consiste à faire le kill green au soleil. Je te tiendrai au courant.
Le mieux est que tu compares mon YiWu 2003 avec celui-ci pour te faire une opinion sur lequel est meilleur... Pas encore arrivé?
Et non Stéphane, rien pour l'instant !
Christophe,
J'ai goûté ton échantillon hier soir. C'est très, très étonnant et intéressant avec des arômes d'abricot sec à plein nez. A boire, ce n'est pas très agréable mais c'est tout de même plus civilisé que les très jeunes Pu Erh de la M3T. Ce qui n'est pas forcément bon signe pour le futur. Compte tenu de la complexité arômatique et de la faible typicité "Pu Erh", j'ai basculé en Zhong par crainte pour ma théière. De toutes façons, toute analyse sérieuse devrait passer par le Zhong à mon sens. C'est tentant si l'on espère vivre assez longtemps pour le boire en tant que Pu Erh...
Bien Raphaël, je le note.
Je commence à bien apprécier les galettes mineures... je reviens d'une dégustation de galette CNPP 1997 à la M3T : euphorisant !! un vrai psychotrope avec crises de fous-rires comme cela nous est déjà arrivé ensemble par le passé. Je suis encore remonté comme une Franc-comptoise ! et du coup j'ai fait demi-tour pour m'en acheter une, après ce que je viens de lire sur les récoltes récentes sur Teamaster, ça me refroidit un peu des achats par correspondance de galettes des toutes dernières années.
Ah rien de tel que la rue Gracieuse pour acheter les yeux fermés (et la cilice autour du portefeuille).
Bon bah je constate que tu tiens ton rythme d'une galette par semaine. C'est bien.
A ce rythme Christophe auras tu le temps dans ta vie (que je te souhaite longue...) de déguster tous les pu er que tu achètes ? ne crains tu pas une "dilution" de ton affection pour ces pu er au fur et à mesure qu'augmente ton stock ? J'ai personnellement la crainte parfois d'être grisé par la fièvre acheteuse, au risque de ne plus savoir apprécier ce que je je possède déjà...
Et comment que j'aurai le temps Lionel !! Je suis encore jeune ! J'ai de quoi consommer pour 15 ans. C'est pas mal, mais il faut bien stocker un peu si je veux avoir des Pu-Erh matures d'ici 15 ans...Et puis je fonctionne par cycles : je vais être à fond dans le thé pendant 2/3 mois et je vais passer à autre chose, jusqu'à que la fièvre me reprenne !
J'ai montré une copie des 2 pages de la méthode à Teaparker dimanche. Il m'a dit que c'était bien comme cela qu'on fait. Il était juste surpris du vocabulaire employé, pas très correct d'après lui. Je lui ai alors demandé d'éclaircir le point que j'ai soulevé. En fait, pour lui, la grande différence de méthode entre puerhs actuellement se situe au moment du séchage après le 'kill green'. La bonne méthode traditionnelle consiste effectivement à sécher au soleil. 1 méthode moins bonne consiste à sécher au wok (odeur de cigarette, mais conservable). L'autre consiste à sécher au four (moins d'amertume, mais pas d'amélioration avec l'âge).
Sinon, j'ai aussi demandé s'il connaissait ce puerh. Je savais d'avance qu'il n'aimerait pas l'appelation Yi Wu Cha Wang (Roi du thé d'Yi Wu)!
En fait, cela tombait à pic, car on parlait de Tong Qing Hao et comment des marchands avaient utilisé un vieux logo et l'ont mis sur l'emballage de leur puerh pour faire croire qu'il s'agit d'un vieux puerh. Or, cette galette s'appelle Yan Qing Hao (ou Yan Ching Hao). Je lui montrai la photo de l'emballage et Teaparker me dit qu'il s'agit d'un jeu de mot avec Tung Qing Hao. Mais comme le gars s'appelle Yan, il a appelé ce thé Yan Ching Hao. C'est un peu comme si un nouveau vin s'appelait Chateau 'Mafite' ou 'Vargaux'.
Mon maitre semblait connaitre ce puerh et dit juste qu'il était encore bien loin du Yi Wu 2003 de ma sélection.
Ce que je trouve bizarre dans sa description c'est le mot 'estate' (plantation) qui est en contradiction avec le concept de puerh sauvage.
Cela serait peut-être intéressant de les goûter en parallèle pour y voir plus clair...
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