03 décembre 2007
Après plusieurs mois d'absence je vous livre quelques réflexions, observations et dégustations.
Commentaires sans valeurs absolues, même pour moi !
Yixing en terres "épuisées" vs théières modernes ?
Je ne pense pas que les théières "épuisées" soient meilleures intrinséquement ou plus aptes à transcender une infusion, surtout avec des thés de qualités ordinaires qui ne souffrent pas d'être poussés dans leurs retranchements (amertume, astringence, etc.).
En revanche certaines terres épuisées, les plus dures d'entres elles, permettent de tenir la température un très long laps de temps, et donc de tirer la substantifique moëlle des thés les plus aboutis.
Aucunes des taïwanaises de la Maison des 3 thés que j'ai pu tester ni la théière en "Zhuni moderne" de Teamasters ne parviennent à tenir la chaleur aussi longtemps que certaines de mes yixing en terre épuisées.
Donc pour pousser un vieux Pu-Erh sheng (par exemple) à exprimer sa minéralité rien ne vaut une terre épuisée DURE. Les Duan Ni et autres terres épuisées cuites à moins hautes températures ou en terres plus souples ne tiennent pas la route et sont d'un investissement trop coûteux par rapport à une taïwanaise de belle facture.
Les taïwanaises (M3T) et chinoises modernes que vend Teamasters sont parfaites et suffisantes dans la grande majorité des cas mais il faut s'en servir. Cela semble une évidence mais mettre au repos une théière pour quelques semaines c'est la condamner à déperir, se flétrir, devenir exsangue.
Le zhong ? formidable instrument comme Raphaël l'a souligné et qui peut servir à tous les thés, mais plus encore que la théière le zhong ne pardonne pas aux thés médiocres.
Deux modes d'utilisations :
"flash", façon shoot à la Michel (Le Pete Doherty du Pu-Erh), avec un grammage généreux, en versant l'eau bouillante très rapidement et en infusant quelques secondes.
"Broadband", façon Raphaël (dit "La tisannière") en dosant léger (2g), en versant l'eau plus lentement et en poussant l'infusion au delà de la minute.
Quel est le goût d'un Gao Shan Sha ?
C'est la question que je me suis posé et que je continue à me poser après avoir goûter plusieurs références de Teamaster (Shan Lin Shi, Li Shan, Da Yu Ling), de Camelia Sinensis (Lishan, Ali Shan de M. Li, Ali Shan de M.Chen, Dayu Lin de M. Chang)) et de la M3T (3,4,11,14).
J'ai découvert ou plutôt redécouvert ces thés en me régalant du Li Shan de printemps 2007 de Teamasters : un bonheur de fraîcheur, de présence et d'immédiateté. Un thé de
soif assurément. Equilibré et sans prétention il a fait mon bonheur plusieurs mois durant.
La source s'épuisant j'ai tenté de retrouver un goût similaire à la Maison des 3 thés. Déception. Une qualité indéniable mais l'oxydation plus poussée leur confère un goût plus proche d'un Dong Ding "classique" que ce qui me semblait être le goût Gao Shan Cha trouvé dans le Li Shan de TM (et ceux de camellia Sinensis).
Est-ce que l'approche de la M3T est conservatrice et ne souhaite pas verser dans le modernisme ? Peut-être.
En fait ces deux écoles supposées me rappelent dans le domaine du vin les extractions à froid, modernes, qui visent à mettre en avant la fraîcheur, le fruité, par opposition aux extractions longues, classiques, qui donnent des vins plus sur la réserve dans leurs primes jeunesses.
Où est la vérité ? Je ne sais pas et je ne pense pas que ce soit important.
Quoiqu'il en soit je préfère indéniablement les Gao Shan Cha dans leurs versions primesautières, celles proposées par TM, alors que les Dong Ding me plaisent d'avantage en version "classique", plus oxydés. Pour un tarif sensiblement équivalent le DD "classique" de TM et le DD n°3 de la M3T sont deux très bons produits. Le DD de M. Nen Yu du Camellia Sinensis est un cran en dessous mais loin d'être mauvais.
Pour les amateurs de Dong Ding vieillis, la M3T vient de remettre à la carte son n°8, un Dong Ding de 1991. Savoureux et comme toujours à la M3T une très grande maîtrise des torréfactions qui font passer les Wulongs vieillis de la concurence pour des articles promotionnels des "Charbonnage de France".
07 juillet 2007
Wulong le retour
Pour ceux qui s'étonnent de mon absence momentanée sur les ondes théifères, c'est simplement que je n'ai rien à dire de particulier en ce moment. Du moins sur les Pu-erhs.
J'ai stoppé toutes dégustations de Pu-erhs jeunes, que je ne supporte plus. Trop d'échantillons, trop de merdes imbuvables et sans intérêts.
Il n'y a rien à faire le Pu-erh c'est quand même meilleur avec 20 ans derrière le collet.
Je suis donc en ce moment en pleine redécouverte, salvatrice, des Wulongs.
Je me régale.
C'est grâce à Michel qui m'a apporté quelques grammes de Dong Ding que j'ai redécouvert cette famille dont j'avais mis les dégustations en jachères.
Quelle merveille que ce Dong Ding "traditionnel" de TeaMasters, ou ces Dong Ding #2 et #4 de la M3T aux arômes floraux, miellés...
Je n'oublie pas non plus les Yen Cha (Wuyi > rochers) avec un Da Hong Pao #3 d'anthologie par sa puissance et sa transparence, sa pureté. La "Beauté Académique #2" est également très beau, bien que plus discret dans son approche...
Bref je m'éclate ! Je tourne avec 3 théières au bureau et je me lance dans des infusions épiques de Dong Ding : 4g pendant 10 minutes en taïwanaise... Là où un wulong de basse extraction aurait été stressé et aurait sans doute rendu les armes, le DD#2 m'a injecté de miel les vaisseaux occulaires. Machoire tombante, j'ai réussi à pousser des cris de cachalot échoué. C'était magnifique.
Bref je ratrappe le temps perdu sur cette immense famille...
Et vous des souvenirs de dégustations mémorables ?
05 juin 2007
La dégustation du Pu-Erh pour le débutant
04 juin 2007
30 mai 2007
21 mai 2007
Pu Er Maison des 3 Thés : 1985 1986 1987 Yiwu
17 mai 2007
Pu Er Galettes Feng Qing / CNNP 6711 2006
3 produits de la manufacture Feng Qing :
Galette crue, recette 7813, de 2003 (Yunnan Sourcing)
Galette crue, de 1998 (n° 36 à la Maison des 3 thés)
Galette cuite, de 2001 (Yunnan Sourcing)
Galette crue CNNP, recette 6711, de 2006 (Yunnan Sourcing)
15 mai 2007
Pu Er Galette 2006 "Yong De" Organic
De plus en plus feignasse le Jeancarmet. 'Prends même plus la peine de tapoter ses compte-rendus. J'te jure...
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&ih=016&sspagename=
STRK%3AMEWN%3AIT&viewitem=&item=260110313858&rd=1&rd=1
Gong Fu Cha : la méthode par l'image
Quand j'ai commencé mon initiation au Gong Fu Cha il y a quelques années, je dois dire que les questions que je me posais étaient nombreuses : "J'en mets combien de grammes ? t'es sûr 4,3g ça va pas faire trop ?" et surtout : "Combien de temps ça doit infuser ce boxon ???". 1 seconde de plus que le temps préconisé et c'était la catastrophe. Tchernobyl dans la Yixing. Depuis, je dois dire que je suis bien plus décontracté...
Néanmoins je comprends parfaitement que des repères soient nécessaires aux plus fébriles d'entre-nous. En voici un.
Pour déterminer si l'infusion est prête, il suffit d'observer la goutte qui se forme à l'entrée du bec de la théière : lorsque celle-ci disparaît, retourne dans les entrailles du monstre, c'est que votre infusion est prête !
Rien d'absolu mais c'est une bonne indication, surtout pour les wulongs.
La vidéo montre clairement la goutte disparaitre lors des toutes dernières secondes. (Nadège c'est pour toi ! ;-) )
A vous maintenant !
10 mai 2007
Pu Er carré 2004 Menghai 6515
Pas de quoi pavoiser sur l'intitulé, au moins il n'y a pas de "Wild Big Trees" "Old Arbor" "Pure Yiwu" ou je ne sais quoi destiné à apater le chaland.
Alors pourquoi je l'ai acheté ? Sur sa bonne mine ! Il me plaisait bien ce carré : une bonne bouille, une firme réputé, une recette avec un numéro comme dans le temps où on s'emmerdait pas à faire des phrases.
Des phrases il n'en a pas fait longtemps lorsque j'ai fait la première infusion : une horreur et tout de suite cette image en tête :
"You want to fuk me ?"
Tout de suite après :
"You, you are going to finish like this !" :
Bref, je le sentais mal.
J'y ai retrempé mes lèvres aujourd'hui et finalement c'est du tout bon !
Oh pas le truc à boire le petit doigt levé. ça n'électrise pas le bout de langue, il ne faut pas 1 feuille pendant 15 minutes pour sentir son Qi venir nous caresser le lézard. Non rien de tout ça. Juste un Pu-Erh jeune et plein de fougue. Le pavé est très compressé, très séveux (Philippe passe ton chemin) mais en même temps on retrouve la "patte" Menghai : très aromatique et puissant, presque sauvage en l'état. Comme ça, à jeun il faut avoir l'estomac bien en place, mais qu'est ce que c'est bon de sentir cette présence, cette immédiateté. Ce Pu-Erh a le trait incisif et sain, il parle sans détour, va droit au but sans se complaire dans la demi-mesure ou l'apathie de certains grands crus.
Moi ? J'aime bien.
Pour vous ? Je ne sais pas mais c'est 22$ chez Yunnan Sourcing.
http://cgi.ebay.com/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=260089869730
Pu Er Galette 2005 6FTM BanZhang
J'ai attaqué la journée avec un échantillon de galette offert par Michel : 6 Famous Tea Mountain Wild Tree Collection 2005. Origine : Ban Zhang.
Est-ce que c’est bon ? Oui pas mal, et je remercie Michel de m’avoir fait partagé cette découverte. J’en ai même acheté une pièce car à 22$ la galette c’est donné, surtout avec un tel pédigré prétendu…
Est-ce que ce que je bois correspond à ce qu’il y a marqué sur l’emballage ? Pas sûr.
Peu importe car je ne suis pas un spécialiste mais je crois sincèrement qu’il n’y pas plus de feuilles sauvages dans ce thé que de beurre au fiacre.
Quant à l’origine prestigieuse « Ban Zhang » dont le MaoCha est le plus cher du marché, et la production ne doit pas dépasser 6 à 8 tonnes, je vous laisse faire un petit calcul : 22399 galettes produites… 6FTM aurait eu la totalité de la production annuelle prétendue cette année là ?
Est-ce que le goût correspond au goût « Ban Zhang » ? Je n’en sais foutrement rien car je n’ai jamais eu l’occasion d’en goûter…
Bref comme vous le voyez le marché actuel est dans le flou artistique le plus total : TOUT ce que l’on peut lire dans les magazines, les livres, sur les blogs et les sites de vendeurs est à prendre avec des pincettes. Jamais il n’y autant eu d’informations sur le Pu-Erh et jamais ces informations n’ont autant été sujettes à caution.
Désabusé ? Non pas du tout, car je sais depuis longtemps qu’il ne faut pas croire ce qu’il y a écrit et que tout est relatif.
Digression : Je travaille dans le monde de la Chaussure de luxe depuis plusieurs années et je connais très bien le produit puisque je fais ce métier pas passion. J’ai acheté ma première paire de belles chaussures lorsque j’avais 18 ans et je m’endormais en les regardant, j’examinais les coutures de la trépointe, je touchais le box calf pour sentir sous mes doigts la rondeur d’un cuir provenant des meilleures tanneries françaises. Je suis même allé passer un week-end à Londres pour me rendre à la Mecque de la chaussure sur-mesure où j’ai fait des photos qui ornaient les murs de ma chambre d’adolescent. Bref la passion et l’expérience du métier ont fait de moi un professionnel que je pense accompli. Cela m’a permis également de faire la part des choses entre ce que racontent les passionnés et la réalité.
Mon Dieu, combien d’anneries j’ai pu lire de la part de prétendus experts… A force de puiser des informations à droite et à gauche, de prendre pour argent comptant un article de magazines, etc. l’amateur finit par se prendre pour l’expert alors que sa vision parcellaire des choses n’en fait qu’un gonflant emmerdeur.
Idem pour le thé : L’emballage de telle galette ne correspond pas à sa date supposée de fabrication car sur le site X il est indiqué que la première mise date de 19XX ? OK c’est marqué noir sur blanc. Est-ce vrai pour autant ? A-t-on toutes les informations pour prétendre pouvoir l’affirmer avec certitude ? NON.
Pour illustrer mon propos, je vous invite à découvrir cette vidéo. C’est la seule et vraie façon de faire le Pu-Erh en Zhong. Vous pourrez désormais l’affirmer haut et fort car vous l’avez vu faire sur un blog sérieux, rédigé par un amateur avec plus de 7 ans d’expérience…
04 avril 2007
Opération « Tea for Two » quatrième !
Au fil de mes offres je me suis rendu compte que ce qui vous plaisait avant tout c’était la possibilité de découvrir.
Découvrir pour le plaisir. Découvrir pour apprendre.
Je vous propose donc de tester les échantillons de 8 Pu-Erh différents, venant de ma propre cave, et qui ont chacun un intérêt. A ceux qui le souhaitent je vais envoyer un fichier Excel que chacun pourra remplir à sa guise en prenant un minimum de 10g et un maximum de 50g des thés proposés. Le seul impératif étant de prendre au moins 10g de chaque. Dans ce cas là, le montant total n’excédera pas 27.70€, de quoi permettre à tous d’en profiter à un prix plus que raisonnable !
Voici la teneur de ce « kit découverte » :
Galette 1980 n°19 de Menghai. Un Pu-Erh cru d’une année qui commence à se faire rare… Ce thé est très jeune en bouche et il est même étonnant qu’il ait conservé une telle verdeur au fil des années ! Son évolution est intéressante et il ne se dévoile réellement qu’à partir de la quatrième infusion.
Galette 1986 n°4 de Menghai. Voilà un Pu-Erh curieux mais instructif à mon sens : les premières infusions laissent à penser que c’est un cuit mais la suite, tout comme l’aspect des feuilles, tend à prouver que c’est soit un mélange cru/cuit, soit un tout cru qui aurait évolué bizarrement ! Peut-être une galette qui aurait été stockée en milieu humide dans sa jeunesse et qui aurait été « sauvée » par la suite… Les paris sont ouverts.
Brique 1996 recette 7581 de
Galette 2002, Chang Tai, Yi-Ban, Wild arbor. Une galette crue, bon exemple du travail de
Galette 2002, Haïwan, An Ning region, Ancient arbor. Idem, de quoi se rendre compte du travail de
Galette 2002 n°39, Youle. Un grand cru. Les thés précédents étaient issus d’un mélange de feuilles de théiers éparses. Cette galette provient de la région des 6 montagnes et la récolte est issue de théiers sauvages centenaires. Il est amusant de noter la touche fumée qui provient non pas d’un séchage particulier mais du feu dans l’habitation de la famille qui a récolté les feuilles.
Galette 2003 n°40, Nannuo. Un grand cru dont l’origine est également la région des six fameuses montagnes . Nannuo est situé au sud-ouest de
Galette 2003, recette 7542 de Dayi (Menghai). Une recette on ne peut plus classique de cette firme réputée et rachetée par Bowin en 2004. Le goût « 7542 » est bien présent et je pense que c’est quelque chose que tout amateur se doit d’avoir goûté au moins une fois. Autre point qui mérite l’attention de l’amateur : l’aspect légèrement trouble de l’infusion, signe théorique de mauvaise qualité. Et oui, même un défaut peut-être instructif !
Antonio, Michel, Alain, Eric, Axel, Florian, Jérôme, Yves et Thomas : Merci !
28 mars 2007
Opération « Tea For Two » troisième !
Troisième opération : 3 galettes, 3 millésimes, 3 manufactures !
Tonton Jeancarmet vous propose non pas 50g, non pas 100g, mais bien 150g de thé !
Galette 1998 n°36 « Fengqing », 75€
Galette 2003 n°37 « Menghai », 66€
Galette 2004 n°38 « CNNP» Yellow label, 66€
Vous avez fait le calcul ? 29€ par participant pour 150g… Elle n’est pas belle la vie ?
Vous connaissez désormais la marche à suivre :
Pu Er Galette 2005 n°45
Bref rappel, cette galette est le fleuron de la Maison des 3 Thés, celle devant laquelle il faut se signer et poser un genou à terre.
« Alors je l'ai préparé en zhong dans un premier temps et en yixing dans un deuxième.
3 grammes environ pour 10 cl infusions successives (rapides puis longues).
Bon premier constat l'odeur est très agréable rien a redire
Je
Une fois en bouche la première impression me déstabilise complètement, je qualifierai ce thé d'"électrique" jamais je n'avais rencontré ce cas un peu comme quand on met sa langue sur la borne d'une pile (très léger bien sur).
Des notes très florales (enfin quelque chose a quoi je m'attendais) mais il me semble qu'il y en a beaucoup et j'ai du mal a les "séparer", a les analyser.
Je ne sais pas mes papilles sont assaillies et en même temps je n'ai pas l'impression qu'il se passe grand chose, c'est totalement contradictoire :o.
Sinon je trouve le goût en bouche une fois le thé bu rafraîchissant et agréable et il est clair qu'il résiste très bien a nombre d'infusions successives. »
Yixing Zhuni coquille d'oeuf
je vous l'accorde la prise du vue n'est pas top, mais elle permet d'apprécier la qualité d'une vraie terre "Zhuni" ancienne avec ses fameuses et rares "crawl marks".
Bref un interlude avant d'autres tests de galettes...
27 mars 2007
Je m’explique : Comment faites-vous vos thés verts ? En zhong ! Qu’est ce qu’une galette de 2005 ? Du thé vert !!
J’aurai donc tendance à vous conseiller en suivant ma propre expérience d’utiliser 2g, en zhong, et de pousser les infusions au delà de la minute.
La Yixing gomme certaines choses, en tout cas, n’apporte rien, à ce stade de maturité des galettes 2003 et suivantes. Le zhong en porcelaine, quant à lui, mettra en exergue qualités et défauts, et comme ces galettes ont plus de qualités que de défauts vous avez tout intérêt à profiter de l’effet loupe du zhong !
24 mars 2007
Fake Pu-Erh. Merci Grand Tea.
SERREZ LES MICHES !
Et oui, Raphaël en parlait récemment, le web permet d’un clic de souris de s’offrir des galettes rares et merveilleuses… Quel bonheur. Bien souvent les marchands se font un plaisir de joindre à votre commande des échantillons, j’ai testé Hou De Asian, Jing Tea Shop et à présent c’est à Grandtea.com de passer à
Fausses ? Et bien oui, j’avais déjà entendu parler de contrefaçons en matière de Pu Erh mais je n’en avais jamais tâté le Neifei. C’est désormais du passé, ami réjouis toi je ne suis plus puceau !
Commençons par le buvable. Le premier sample est celui d’une galette Dayi 7542 de 1996 http://www.grandtea.com/scripts/prodView.asp?idProduct=306 , le nez est marqué par les notes de champignons mais c’est un parfum qui, en l’état, ne me dérange pas. L’infusion est assez ronde en bouche mais également assez fade, la couleur comme le parfum laissent à penser qu’il s’agit d’une galette stockée « humide ». Le genre de choses dont je me contrefous quand le résultat est bon (exemple la galette 1998 n°31), mais là il n’y a aucun relief et c’est loin de ce qu’on peut attendre d’une 7542, comme par exemple la Menghai 1999 que vend TeaMasters et qui est pleine de caractère (ça part dans tous les sens : eucalyptus, alcool de fruits, notes pharmaceutiques, notes de résineux, miel de sapin, etc.), bref dans le cas présent c’est plat et sans intérêt…
Deuxième échantillons, ou plutôt le second puisque Grand Tea http://www.grandtea.com/scripts/prodView.asp?idProduct=313 ne propose que ces deux là à la vente (c’est dire la confiance qu’ils ont dans leurs autres Pu Erh) Il s’agit celui d’une galette Ching Yun de 2000. Le nez des feuilles sèches est intéressant mais je dois dire que je n’ai jamais senti ce parfum auparavant. Déconcertant mais j’aime ce qui est original. One point. La couleur de l’infusion est brillante, franche mais le problème c’est que le thé est fait pour être bu pas regardé, et en bouche c’est le néant, un néant rafraîchissant mais à ce stade d’absence de fond, je préfère sucer un Tic-tac c’est plus passionnant. Trois infusions auront raisons de ma patience pour ce succédané de thé.
Enfin j’attaque l’ouverture des 2 magnifiques « gift box » dont les orientaux ont le secret : boîtes richement décorées, garnies de tissu synthétique jaune or. La Classe...
Ma première galette est sensée être une Menghai 7542 de 2000. http://www.grandtea.com/scripts/prodView.asp?idproduct=299 Sortez la vaseline, c’est maintenant. L’aspect extérieur m’interpelle : « tiens c’est curieux, la taille me paraît plus petite que ce que j’ai en stock ? » Tu m’étonnes. Le diamètre est plus petit de 3 bons centimètres pas rapport à une galette Menghai (ou du moins CNNP) telle que je les connais ! Je ne suis pas un expert, mais en 7 ans d’achats j’en ai quand même vu défiler ! Je porte la galette au nez : « la Torah de Babel Oued !!, c’est une galette de trompettes de la mort ou quoi ?? ». Insupportable. Ce simili thé sent le champignon à plein nez et je comprends maintenant ce qu’on entend par « vieillissement accéléré en conditions humides ». J’ouvre l’emballage de cette mini galette et ce que je vois me rappelle un souvenir : la boîte de Lindt Or offerte par tata Jacqueline 2 mois après sa date de péremption. Une magnifique pellicule blanche recouvre l’ensemble de cette merveille. Un cas d’école. Il va sans dire que je ne compte même pas y goûter. L’odeur est infecte, l’aspect répugnant et me paraît même dangereux pour la santé.Une contrefaçon absolue !
Au suivant. Dans ma fièvre acheteuse je m’étais également entiché d’une galette Menghai 8582 de 2002. Où la folie va t’elle se nicher, je vous le demande… http://www.grandtea.com/scripts/prodView.asp?idproduct=303 Là encore une recette éprouvée et réputée pour son caractère masculin. Tu veux de la Testostérone ? Amélie Mauresmo est en poster dans ta chambre ? Cette galette est pour toi. Je passe sur l’emballage, il est classique ; la taille de la galette ? Normale. Waouh je me sens presque tiré d’affaire, et je commence à reboucher le tube de Mytosil que mes erythèmes fessiers avaient réclamé. Malheureux ! Je porte au nez la belle galette et là mes poils tombent. Le camphre a décapé mes orifices nasaux, attaqués par ce parfum qui, quand il est naturel, me comble de joie. Comment la nature peut produire un parfum aussi puissant ? Mystère. Pour ceux qui la connaissent la galette 1996 n°32 est camphrée mais là. Là ! Là c’est camphrée au-delà de ce que la nature peut produire… 3 inspirations auront eu raisons de moi et je commence à avoir mal au crâne… Le test en théière donnera une liqueur monolithique dont le seul langage est : CAMPHRE. C’est tout ce que cette galette sait dire. L’infusion finit de me râper ce qui me servait de langue naguère et me rappelle de belles dégustations de Lapsang Souchong de basses extractions. Pourquoi ? Tout simplement parce que les Souchong industriels ne sont plus fumés artisanalement depuis longtemps. Les fabricants utilisent de l’essence de parfum « fumé » dont ils arrosent copieusement les feuilles. A mon avis cette galette atone a du être copieusement vaporisée de parfum « camphre »…
En bref ces deux galettes sont au mieux de médiocres copies, aux pires dangereuses pour la santé.
J’avais déjà marché dans ce genre de choses, mais je n’en avais jamais bu. Merci GrandTea !
20 mars 2007
Voilà c'est fait, j'ai entre mes mains la fameuse galette 2005 n°45 de la Maison des 3 Thés. Fameuse ? Disons qu'elle a fait couler beaucoup d'encre... A 290€ nous sommes nombreux à nous demander si le jeu en vaut la chandelle...
Galette 2005 n°45 issue de théiers millénaires de Yiwu
Je propose donc à 6 d'entre vous 50g de ce Pu-Erh d'exception ! Pour cela il suffit de m'envoyer un mail à :
La totalité des échantillons est partie ! Merci à vous tous d'avoir joué le jeu !
18 mars 2007
Pu Er brique 2004 Haiwan "Lao Tong Zhi"
Affaires à ne pas faire…
Quelques récentes commandes hasardeuses sur le net ont calmé mes ardeurs.
J’ai récemment commandé du vrac Menghai « Xing Xiang » 1993 qui a parfaitement rempli son office : peu coûteux pour une consommation quotidienne et un Pu Erh qui a un goût de Pu Erh. Vous voulez boire de l’eau chaude ? J’ai ce qu’il vous faut ! 2 vracs et un Tuo Cha, commandés chez Jing tea shop :
Le premier de ces vracs provient de Menghai, il s’agit de grade 8 (le grade est la taille des feuilles utilisées) et date de 2001 http://www.jingteashop.com/pd_mh.cfm . Le second date de 1992 et n’est plus disponible à
http://www.jingteashop.com/pd_1994.cfm et n’a également aucun goût ! Autant vous dire que tout ça va terminer à la poubelle, je n’ai pas l’intention de conserver des denrées impropres à la consommation…
Dans ma commande figurait également une brique CNNP 7581 de 1996 http://www.jingteashop.com/pd_967581.cfm
Enfin quelque chose de buvable ! Non, pas de l’exceptionnel mais cette recette combine avec bonheur des feuilles cuites et des feuilles crues. Le cuit apporte de la rondeur, de la souplesse et quelques notes boisées typiques, le cru amène une certaine fraîcheur. Je ne pense pas qu’un stockage prolongé améliore ce thé, mais en consommation quotidienne c’est très bien et moins chiant que du tout cuit. Celui-ci ne finira pas à la poubelle, mais ce n’est pas non plus une recommandation d’achat, d’autant plus qu’à $34.85 on paye surtout les frais de stockage de 11 ans…
Et c’est tout ? Non bien heureusement, Sébastien Leseine, de Jing Tea Shop, ne vend pas que du thé bon pour l’évier. Il en donne aussi. Un échantillon d’une galette s’étant glissé dans mon paquet, je peux également vous recommander de ne pas acheter
5.58€ les 100g, qui dit mieux ?
15 mars 2007
Pu Er Galette 1980 n° 19
Je (…) suis en train de composer une liste de possibles achats à la M3T. Peut-être peux-tu me donner quelques conseils. Je vois que tu as 3 galettes 19/1980 que je ne connais pas. Vu la quantité, je déduis que tu l'aimes beaucoup :-) Qu'est ce que tu en dis? Je crois que ce thé est encore présent sur la liste à la M3T et pourrait être un bon candidat pour ma cave. Une autre galette que je ne connais pas est la 21/1990. Je n'ai jamais gouté les cubes 1987, que je vois tu as aussi en quantité.
Voici ma réponse :
La galette 1980/19 est un peu dans lignée de la 87 et de la 84 : un peu "verte" avec ce côté très racée, malgré ses presque 30 ans. J'en ai pris 3 car j'ai peur de regretter de ne pas en avoir achetée assez dans 10 ans ! Elle n'est pas exceptionnelle comme la 85 ou la 82 mais de très belle facture. C'est une vraie bonne galette avec du fond mais elle ne se révèle (à mon sens) qu'au fil des infusions. Je la trouve un peu raide lors des premières infusions, par contre après elle s'épanouit et offre une liqueur tout en nuances.
La galette 1990/21 : Tu te souviens du mec sympa dans ta classe il y a 10 ans ? C'est lui. Pas le plus populaire, mais quelqu'un en qui on peut avoir confiance... Pas une galette hors norme, mais bien faite, dans un registre doux et parfumé en demi-teinte. C'est histoire d'avoir une galette des années 90 avant que tout ait disparu !
Le cubes 1987 : Mon premier Pu Erh dégusté en 2000 ! Une tasse offerte par Me Tseng alors que je buvais un Wulong ! Et la révélation du Monde du Pu Erh...Ce sont de petits cubes de 5g enveloppés de papier. Là encore pas du grand Pu-Erh, mais du sympathique et plein de caractère. Un des rares Pu-Erh que je peux reconnaître à l'aveugle, comme la 85/11 (ce parfum des feuilles !) par exemple. Ce thé a des arômes de vapeurs de haricots rouges identifiables entre mille. Très amusant à préparer : Tu fait un rinçage d'environ 2/3min, histoire que le bloc se délite et après les 3 infusions suivantes tu as intérêt à te manier car ça infuse très, très vite. La production totale était de 700kgs je crois, et il n'en reste plus beaucoup. C'est la raison pour laquelle j'ai chargé la mule : facile à préparer, original et relativement bon marché.
11 mars 2007
Pu Er Galette 2005 Yan-Ching Hao “Yi Wu Cha Wang"
Jeune, vieux, peu importe si je trouve ça bon.
Je l’ai déjà dit, je le répète. Exemple ce matin, j'ai ressorti un échantillon vendu avec plein d’histoires de récolte, qu’elle est la meilleure ; de feuille qu’elle est la plus belle ; que le proprio c’est le José Bové du Yunnan. Le nom de la galette c’est « 2005 Yan-Ching Hao –Yi Wu Cha Wang ». Prends ça. Pour le texte complet c’est là :
Que je le comprends, car c’est bien difficile de se forcer à aimer quelque chose simplement parce que c’est dans l’air du temps… Moi je trouve ça ludique, mais c’est un sport qui coûte cher quand on se paye le luxe (c’en est un désormais) d’acheter une galette entière. Faites comme moi l’expérience de l’échantillon d’un Pu Erh vanté par des sites comme http://www.houdeasianart.com/ ou http://www.jingteashop.com/ . Prenez 10g de leur plus belle jeune galette, celle dont l’intitulé est en alexandrins, qui commémore la victoire de Scipion l’africain ou je ne sais quoi encore et vous aurez une idée de la médiocrité de la production actuelle. Amusant ? Certainement. Bon ? C’est une autre histoire.
10 mars 2007
Les réacs
Philippe de l’excellent blog « La Galette de thé » nous parle dans son dernier message de son goût pour les vieux Pu Erh. De son côté réac aussi, auquel je m’associe :
Moi aussi Philippe je suis fan des vieux Pu Erh, patinés par le temps. Un Pu Erh jeune c’est un oxymoron pour moi.
Ça parait une évidence et on a tous débarqué dans le monde du Pu Erh en attaquant par du 20 ans d’âge qu’on a bu sans explications, sans livre, ni page Internet dédiée. Soit, miam-miam, on s’est frotté le ventre et on en a eu plein le Qi.
Mais maintenant il n’y a plus de Pu Erh vénérables sur la marché et les publications, les sites web, les vendeurs, les blogs foisonnent et on trouve de tout. Informations hyper-précises sur le touché supposé du papier en fibre de coton de
BUVONS et que l’on se fasse une opinion par nous-mêmes. Il n’y a pas de dictature du goût et si une galette à 8$ achetée sur Ebay vous paraît bonne, c’est qu’elle l’est ! Si une galette achetée 150$ vous paraît mauvaise, c’est qu’elle l’est !
La jeunesse n’est pas une qualité en soit, ni l’âge d’ailleurs, mais comme on a fait l’effort de goûter la diversité des thés arrivés à maturité, faisons l’effort de goûter les nouveaux-nés de toutes origines, cela forgera notre expérience et notre indépendance de jugement. Peu de personnes savent prédire si un thé sera exceptionnel dans 30 ans et d’ailleurs on s’en fout, comme dit Raphaël on sera peut être morts, ou pire, buveurs de café !
08 mars 2007
"Il y aurait bien une autre solution...Comme partager les galettes ou Tuo Cha pour les découvrir à moindre coût.Mais cela dépend du nombre de personnes intéressées. "
Je propose, à tous les amateurs intéressés, le partage de la galette suivante :
Galette 2003 n°41, issue de théiers sauvages de Mengsong
Je m’occupe de son achat (190€) de la répartition et de l’expédition des échantillons (par 50g minimum). Bien entendu il y aura des frais d’expéditions mais ça ne devrait pas monter bien haut. Je ne prends aucune commission, cela va sans dire, mais je préfère préciser…
Que les personnes qui souhaitent se joindre à moi me le fassent savoir en envoyant un mail à :
Toute la galette a été partagée. 7 participants en une journée ! Merci à tous je reprendrai contact avec vous très bientôt !
Pu Er Galette 2003 n°42
« Pourtant tu semblais vraiment déçu de ce thé lors du premier essai. Un tel retournement de tendance, c'est impressionnant ! Tu nous fais du Bayrou, là ;-))
Aurais-tu peut-être modifié les dosages cette fois-ci ? Car
Tu as raison Philippe, j'étais très déçu lors de ma première dégustation. Je n’ai pas réussi à rentrer dans la Ségosphère…
Ce n’était pas une question de dosage, c’était une question d’expérience !
Les Pu Erh jeunes de moins de 5/10 ans ont des traits de caractères qui n’ont RIEN à voir avec les Pu Erh que nous avons pris l’habitude de boire jusqu’à présent. Quel bonheur, ces arômes de tourbe, d’humus, de terre sèche, de camphre…
Je n’en rajoute pas tu connais ça aussi bien que moi, et je suis sûr que nous ne mesurons pas encore la chance d’avoir des galettes de plus de 20 ans en cave. En revanche, toutes les galettes d’après 2000 (à juger au cas par cas) doivent êtres appréciées sur la base de nouveaux repères. De fait aucunes des sensations que ma tasse révélait ne trouvait d’échos dans ma base de données.
J’ai jugé ma première rencontre sans remettre le compteur à zéro.
C’est désormais fait et j’apprends à aimer les jeunes comme les vieux, mais la partition n’est plus la même !
D’ailleurs Gilles Brousse et Fabien Maïolino (de la M3T) sont dans la même situation que nous, même s’ils ont un train d’avance que ce soit en termes de possibilités de découvertes ou d’expériences.
Fais tout de même attention avant de te lancer dans des achats inconsidérés ( ;-) ) et profite de ton passage à Paris pour tester des nouveautés, te faire une opinion, engranger de nouvelles sensations. Je suis sûr que Gilles ou Fabien sauront d’aider à trouver ta voie jeune Padawan…
07 mars 2007
Yixing Zhuni chaudron
Je l'avais d'abord achetée pour les Anxi Tie Guan Yin, mais comme je ne m'en faisais pas assez souvent je l'ai reconvertie pour les Pu Erh.
Elle a eu la chance de pouvoir "réveiller" quelques Grands Pu Erh, comme une galette Tong Qing des années 30, une Lu Yin des années 50 ou (grand souvenir) une Xiao Lu Yin 1972.
Finalement sa contenance étant vraiment très limite, même pour des dégustations en solitaire, elle n'est plus là que pour la parade...
Pu Er Galette 2003 n°42
Je ne m’étais pas rendu compte de cette particularité lors de ma première rencontre avec cette galette 2003 n°42 (voir plus bas), mais dimanche dans une dégustation en parallèle avec d’autres Pu Erh j’ai été littéralement scotché !
04 mars 2007
Pu Er carré 1990 Tea Master / Galette 2003 Tea Master
J’ai récemment commandé 4 briques cuites CNNP 2000. Comme je l’ai déjà signalé le rapport Q/P de ce Pu Erh est remarquable et je conseil à tout amateur d’avoir un exemplaire de cette brique dans sa cave. Avec mon paquet Stéphane a eu la gentillesse, non dénuée d’intérêts commerciaux mais c’est de bonne guerre, et tout le monde y trouve son compte, de me glisser quelques échantillons ainsi que du bambou carbonisé qui doit être ce qu’il nomme « charbon actif ». Je passe sur le bambou, je ne sais pas quoi en faire… En revanche j’ai profité de ma journée pour déguster pour toi, lecteur, les échantillons offerts ainsi que quelques autres de même provenance reçues lors d’une autre occasion.
Je ne vais pas dénigrer ce qui ne m’a pas plu mais plutôt mettre l’accent sur deux bonnes surprises qui méritent le détour.
Carré cru 1990 de la région de Menghai : l’aspect de l’échantillon est sympathique, sec à souhait et une pilosité capillaire figure en bonne place entre les feuilles compactées. Classique et de coutume dans le Yunnan semble t-il… L’infusion se fait en zhong (2.5g) sur des périodes d’environ 2mn. Il faut reconnaître que c’est bon, souple et homogène à l’image de tout ce que j’ai goûté chez Stéphane. Le problème est que généralement cette rondeur sans aspérité frise l’emmerdement. Rien de ça ici puisqu’une fine note vertèbre l’ensemble en apportant la race qu’il manque souvent. C’est bien bon, et sans atteindre un carré 1985 n°4 de la Maison des 3 thés en terme de complexité, le but est atteint : on prend du plaisir. Plaisir accru quand on prend connaissance du prix : 39.9€. Pas cher pour un carré, encore moins quand on sait qu’il pèse 300g ! Frais de port inclus on doit être à 16 -17€ les 100g. C’est une affaire. Le carré 1985 n°4 ne joue certainement pas dans la même cour mais coûte tout de même 63€ les 100g… A décharge de la vénérable Maison des 3 thés, Tea Master ne paye pas loyer, ni vendeurs, on oublie souvent ce genre de détails.
Seconde bonne surprise, une redécouverte que mon expérience récente dans les très jeunes Pu Erh m’a permis d’apprécier à sa juste valeur : la galette 2003 issue de théiers sauvages de Yiwu. Redécouverte car je l’avais goûtée il y a plus de 6 mois et n’ayant jamais (ou si peu !) bu de galette de moins de 10 ans, j’avais eu du mal à me forger une opinion. Avec tout ce que j’ai pu ingurgiter ces derniers temps c’est une autre histoire. Cette galette est somptueuse. L’infusion est huileuse, on la sent pleine d’huiles essentielles. La puissance est là, mais contenue, sous-jacente, elle ne s’impose pas, tout comme l’amertume qui est fondue. C’est bon, très bon et la persistance en bouche remarquable. Je passe sur les parfums, tout le monde trouvera ce qu’il souhaite y trouver. Est-ce que ça tient les infusions ? Pas de problèmes c’est du lourd. Bref c’est dans la même lignée que les productions récentes de la Maison des 3 thés : un produit artisanal, noble, loin de tout concept marketing comme ce qui se pratique chez toutes les grandes firmes. Du thé pour les amoureux du thé et non les buveurs d’étiquettes. Le prix ? 135€. Comment ça c’est cher ? C’est coûteux et encore… La galette pèse 500g… Je vous laisse faire votre petit calcul, moi je m’en vais passer commande, car cette galette viendra garnir ma cave avec les autres merveilles que sont les galettes 39, 40 et 42 de la Maison des 3 thés.
02 mars 2007
Pu Er vrac 1993
http://www.royalpuer.com/Xing-Xiang-Pu-er-Cha.asp
Ce Menghai "Xing Xiang" 93 en vrac vient de passer de $15.40 à $25.70 en quelques jours soit une augmentation de 67% !!
On croit rêver. Difficile de débusquer une affaire, on dirait.
Ceci dit il est effectivement bon, autant en tout cas que le classique mais sans grand fond vrac 1992 qui se vendait à la Maison des 3 thés.
Ce vrac 1993, vendu sur le net, l'aurait remplaçé sans grand mal à un tarif nettement plus attractif compte-tenu du cours du dollar. Ce n'est plus le cas...
01 mars 2007
Pu Er Galette 1996 n°14
Pu Er Galette 1999 n°17
Voilà une galette que j’avais envie de regoûter depuis longtemps. La raison en est simple : son prix ! Je l’avais acheté 29€ en 2003, à ce tarif on ne risque pas grand-chose…L’emballage me met en confiance c’est du CNNP et comme mon expérience m’a fait découvrir nombres d’excellentes galettes sous cette marque, je pars d’un à priori on ne peut plus positif. Réflexe pavlovien. J’avais tort. Parfum sympathique, quelques notes d’Eucalyptus, ça ne commence pas trop mal. C’est après que ça se corse. Après une infusion en zhong (l’ecueil) de 2mn avec 2.5g : pas inintéressant mais la comparaison avec d’autres galettes plus coûteuses ne laissent planer aucun doutes sur la raison du prix de celle-ci : l’infusion est très marqués par l’amertume, l’astringence qui imprègne fortement la bouche et laisse rapidement place à une sécheresse qui me laisse bouche ouverte, mâchoire pendante. Ma langue a doublée de volume et a perdu toute trace d’agent salivant. J’enchaîne quelques séries mais rien n’y change… Je pense que ce genre de Pu Er peut plaire aux nostalgiques du Strepsil… Quoiqu’il en soit je suis ravi d’en avoir un exemplaire dans ma cave et il n’est pas dit que le temps ne fera pas son œuvre et la rendra buvable. Une affaire à suivre… de loin !
27 février 2007
Pu Er vrac 1992
25 février 2007
Pu Er vrac 1955
Pu Er 6 nouveaux Tuo Cha
Je ne peux vous donner qu'une recommandation : achetez-vous le kit complet !
Pour 201€ vous aurez 500g de Pu er, 6 références dans 4 millésimes de 5 origines différentes !
Le bilan est positif, et si deux Tuo Cha ne m'ont pas particulièrement marqués, il y en deux autres que je compte stocker... Je suis curieux de voir leur évolution dans les années à venir car ils sont déjà remarquables.